Quel est le point commun entre atteindre une démarche zéro déchet et se lancer sur un Marathon ?
« cela parait toujours impossible, jusqu’à ce que cela soit fait ! » Nelson Mandela
Chaque chose en son temps
Le maitre mot : La progressivité
On ne se lance pas du jour au lendemain sur un Marathon, de même que nous n’avons pas atteint notre démarche écofrugale du jour au lendemain mais je l’ai fait. Dans les 2 cas, 3 ans auront été nécessaire. Au final, 4,9kg de déchets par an et par personne d’un coté, de l’autre 3h49’21 » d’effort.
A vrai dire, l’idée de me lancer sur un Marathon ne s’est révélée qu’au lendemain de mes 42 ans. Je découvre alors que le 42ème Marathon de Paris se déroulera le 8 avril 2018. Il n’en fallait pas plus. Après 3 ans de pratique de la course à pied, j’étais prêt dans ma tête. Je courrai les 42,195km de ce 42ème Marathon de Paris, ma ville de naissance, le jour de mes 42 ans et 180j.
Marathon au Naturel
Au delà de se défi sportif, je m’attacherai aussi à rendre ma course la moins impactante en terme de déchets. J’avais déjà eu des réflexions pour du running zéro déchet. Il me fallait maintenant réfléchir sur les ravitaillements. Puis-je me passer de tous ces gels et autres barres céréales de l’effort dont je vois la promotion partout et générateur de nombreux déchets ? Quelles sont les marques éco-responsables dans ce domaine ? Et puis, coïncidence, c’est le moment où je vois passer un post d’une amie d’enfance, diététicienne nutritionniste qui sortait d’une formation sur l’alimentation dans le sport. C’était le moment d’en savoir plus. Katia m’a donc accompagné durant toute ma phase de préparation et même un peu avant en me personnalisant mon alimentation. Ce qui m’a plu, c’est son regard sur une alimentation naturelle, équilibrée et adaptée à mon mode de vie. Elle m’a également rappelé le nécessaire en course avec gros focus sur l’hydratation et l’apport glucidique. Ce sera donc un marathon au naturel que je courrai
Marathon Solidaire

Où est Charlie ? Indice : A contre-jour Source : https://www.facebook.com/associationlaurettefugain/
Au delà de me prouver que j’en étais capable, quel sens pouvais-je donner à ma course ? Un collègue me parle alors du Challenge pour la vie de l’association Laurette Fugain. Chaque marathonien collecte des fonds et court en soutien pour un malade, du service hématologie de l’Hôpital St Louis, dont le prénom est inscrit sur son t-shirt violet, la couleur de l’association. Déjà Donneur de Vie, il ne m’en fallait pas plus pour m’associer à ce challenge. J’ai alors rencontré, Virginie, Fatima, Delphine et Franck. Franck sera mon mental, je serais ses jambes. La collecte de fond est encore ouverte, je compte sur vous !
La préparation
Après 2 ans de pratique régulière, quelques courses officielles de 10 km et un semi-marathon au compteur, me voilà à me lancer pour un marathon. Quel objectif ? Je lis, je compare, je me lance finalement le défi d’un marathon en 3h30. Sans club, sans coach, quelle préparation suivre ? Après quelques lectures, ce sera Gilles Dorval qui m’inspirera
Mon Racepack
Validé lors de mes sorties longues, Il sera composé de mon tee-shirt fétiche Charvin de Natural Peak, pour sa fibre en bois naturel et sa fabrication francaise, mes chaussures fétiche Adidas Ultra Boost Parley, pour ses fibres en plastique recyclés des océans. Pour le reste, pas encore très éco-responsable mais nécessaire (ca viendra), une casquette pour se protéger du soleil, des manchons pour la compression des mollets, ma montre garmin qui sera ma coach allure. J’aurais également un camel bag pour 1L de boisson à la demande.
Marathon engagé qui tend vers le zéro déchet
Depuis 2017, l’organisation veut un marathon engagé et une édition 2019 100% recyclage et 100% compensé carbone. L’édition 2018 à laquelle de vient de participer reste déjà exemplaire à mes yeux.
Si l’organisation a pris conscience du besoin de multiplier les moyens de collecte des déchets sur le parcours, cette exemplarité passe avant tout par un engagement de tous, et principalement de vous, coureurs, dans votre faculté à respecter les zones de collecte situées, cette année, jusqu’à 700m après chaque zone de ravitaillement.
Je reste toutefois déçu du comportement de certains coureurs qui ne semblent pas mesurer l’effort nécessaire à la bonne gestion de ces actions. Je tire mon chapeau à tous ces bénévoles qui (re)triaient les poubelles après qu’un coureur ait déposé sa bouteille dans le bac à compost ou une veste dans le bac à bouteille plastique, sans parler des déchets à terre …
Voilà un début de charte coureur que l’on pourrait signer à l’inscription (lu sur le site)
« Moi, coureur, après chaque ravitaillement, j’ai 500m pour jeter ma bouteille dans le bac prévu à cet effet ! »
« Moi, coureur, je respecte les indications et je facilite le tri ! »
« Moi, coureur, je privilégie les vêtements en coton ou en fibres textiles recyclables, en tout cas, je supprime les matières plastiques ! »
Une course inoubliable
Toutes les conditions étaient réunies pour que je franchisse la ligne d’arrivée. Mais dans quel état ? J’avais confiance en moi et plein de bonnes raisons pour finir la course. Je m’étais donné les moyens de réussir mais cela ne se ferait pas seul. Le reste de la Greener Family m’a encouragé au bord de la route. C’était primordial que je les retrouve aux points convenus. 8eme, 20ème et 29ème km étaient des objectifs pour me booster moralement en entendant leurs encouragements.
Que de joie des les retrouver comme prévu. Yvan, coureur comme moi pour Laurette Fugain, est resté à mes cotés et Pierre, sur les 12 derniers km, aura aussi été un moteur de ma réussite, merci à vous tous … Je l’ai fait !
Je suis fier de cette réussite, content que ce se soit passé comme je l’imaginais et de n’avoir subit aucun problème physique. Mais bizarrement, je n’éprouve pas plus d’excitation que cela … Je ne me souviens plus trop du parcours. Je tenais mon allure souhaitée jusqu’au 25ème km, puis inexorablement, je ralentissais pour arriver au bout. Je suis passé par tous les sentiments. La joie, l’euphorie, l’envie, mais aussi le doute, la peur mais à aucun moment je n’ai pensé à m’arrêter, à marcher ou abandonner. J’étais prêt et il n’y avait pas d’autre issue que d’arriver. Je garde en souvenir une ambiance de folie mais une course longue, très longue, trop longue pour moi. Pour le moment, j’en resterai là.
Bravo pour ta course et surtout bravo pour tous ces engagements ! J’ai essayé de trier sur le parcours. Mais j’ai souvent été à la recherche des poubelles pour mes peaux de banane :s
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Merci. A vrai dire, on m’avait recommandé de ne rien manger de solide pendant la course ^^ Mais à y repenser, s’il y avait bien des poubelles pour les bouteilles jusque 700m après le ravaitaillement, je n’ai vu les poubelles biodéchets qu’aux abords du ravaitaillement. Il aurait fallu prendre plus de temps ou ralentir …
Bravo pour votre course !
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C’est exactement ça. Elles étaient un peu proches du ravitaillement. Mon coach d’Athlétisme m’a déconseillé les oranges, la pulpe n’étant pas digeste durant l’effort. Mais en revanche, en course : les bananes sont mes amies 😀
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